« 51% des français estiment qu’il faut prendre des mesures pour faire face à l’urgence environnementale, même avec des sacrifices financiers. Mais pour 49% il faut « faire face à la crise sociale, même si cela signifie de mettre la question environnementale au second plan ». Voici une phrase publiée sur le site http://r20paris.org/ à l’issue d’un sondage on-line Ipsos-Sopra Steria réalisé en France en septembre 2019 auprès d’un échantillon représentatif de 1000 personnes.
La mission d’un institut d’études étant de mesurer une opinion à un instant T, les résultats de l’opinion française sur l’environnement sont livrés : un français sur deux reconnaît l’urgence climatique et souhaite agir quitte à faire des sacrifices financiers. Ce sondage révèle les résultats de la France, mais il est à parier que les autres pays sont plus ou moins au même niveau, voire pire.
Pour l’IMEDD, institut spécialisé dans l’environnement et le développement durable, cela démontre que la moitié de la population n’a pas conscience des enjeux climatiques, des risques environnementaux sur la santé et des conséquences sur la vie des êtres humains sur Terre pour le reste du 21ème siècle.
Si l’on pousse plus loin le raisonnement, une opinion n’est qu’une opinion, signifiant que dans la réalité, les 51% favorables à l’action pour l’urgence climatique sont encore moins nombreux, car il existe une différence entre « se déclarer pour » et « agir ».
Si l’annonce de la hausse des températures globale annoncée potentiellement à +7°C est alarmante, l’état de l’opinion publique et les actions entreprises le sont encore plus. Cela démontre aussi qu’il y a un manque manifeste au niveau global de consensus, de vision commune, de stratégie de développement pour les pays au regard de ce que la science prévoit pour le 21ème siècle.
Certes, partout sur la planète, des initiatives vertueuses pour la planète fleurissent. Pour autant, elles ne sont que des initiatives, elles ont peu d’impact au niveau global, car seules des actions globales et systémiques, de changements d’énergies, de transports, de construction, de traitements de l’eau et des déchets, de modes de vie/consommation, de préservation et de conservation de l’environnement, etc… pourraient, si elles étaient corrélées entre elles sous peut-être 30-50 ans maximum, avoir un effet global.
Les signaux qui sont envoyés par la communauté mondiale sont alarmants. Quand on parle d’avenir pour les générations futures, la génération actuelle ne le construit pas assez. Les tensions internationales ne vont faire qu’augmenter, les forêts vont continuer à brûler, les mers et les océans vont se remplir de plastique. Ce sont les destins et challenges nous attendant tous pour ce 21ème siècle.
Pour revenir à la phrase du sondage, pour les 49% pensant que la priorité est de faire face à la crise sociale, même si cela signifie de mettre la question environnementale au second plan, la réalité est que « mettre l’environnement au second plan accentue déjà les crises sociales ».
Avec ce sujet des changements climatiques et de leurs conséquences, tout est dit, tout est public, les rapports sont visibles. Tout est clair et explicite. Des tonnes d’arbres ont été abattus pour produire des données et les partager avec le monde entier. Et pourtant, nous lisons aujourd’hui +7°C pour 2100…
Actuellement, de grandes discussions/négociations sont en train de se jouer au niveau mondial pour tenter d’encourager les pays à s’engager plus.
Dans la vie, tout est une question de priorité et d’engagements.